Les annonces de personnes souhaitant nous rejoindre se multiplient. Nous repartons de Rosans le moral gonflé à bloc, équipés cette fois d’une carte et accompagnés un temps par notre hôte. Autre bonne nouvelle : Radio-Zinzine continue à parler de nous, même s’ils n’ont pas de nos nouvelles.
La journée se passe sans grosse difficulté : un col au démarrage avec 400 m de dénivellé, longue descente sur La Charce, puis remontée sur L’Establet. Le tout sous un grand soleil et dans un paysage magnifique, avec les aiguilles de pierre à Pommerol.
Mais surtout, deux rencontres à coloration politique totalement imprévues. D’abord à La Charce : nous demandons où se trouve la fontaine, et deux local.e.s nous l’indiquent et nous donnent pain et fromage. Nous parlons de notre démarche, notre étape à Rosans, et que nous avons indiqué La Charce pour l’étape du soir sur l’itinéraire par hasard, simplement parce que le lieu est à mi-chemin de Rosans et de Luc-en-Diois où nous avons des accueils. Mais, comme le monde est petit, les personnes qui nous donnent du frometon sont justement deux des trois activistes connu.e.s du village. Et comme par hasard, la gendarmerie voisine (à Rémusat) a fait une enquête de voisinage à propos de la réunion ce samedi… réunion absolument pas prévue car nous ne les connaissions pas, et elleux ne savaient même pas qu’il y avait une marche !!!
Nous décidons de ne pas nous arrêter au lieu prévu, et nous poussons un peu plus loin. Nous arrivons au village de L’Establet, où nous tombons directement sur la mairesse. Elle est au RSA, vit en caravane, et construit elle-même sa maison. Et côté politique, elle a déclaré sa commune hors-TAFTA ; et localement, elle a rétabli les coupes affouagères, qui permettent aux habitants de se chauffer avec le bois coupé sur les parcelles communales. Elle est aussi contre les gaz de schiste… et nous indique où nous pouvons nous installer pour le soir, faire du feu et trouver de l’eau. On aurait pu tomber plus mal.